Contre-visite
Comment ça marche ?
Une contre-visite est un second examen de votre véhicule. L’examen ne porte que sur les points de contrôle qui ont donné lieu à des défaillances majeures ou critiques lors du contrôle technique périodique. À noter que le contrôle technique volontaire ne peut pas donner lieu à une contre-visite, même si des défaillances sont trouvées lors de l’examen. Des réparations rapides sont cependant vivement conseillées.
Le saviez-vous :
Délais & tarifs
Il est donc nécessaire d’effectuer les réparations sur le véhicule dans ce délai de deux mois qui vous est accordé.
Le saviez-vous :
La contre-visite n’est soumise à aucune obligation tarifaire. Son prix est fixé librement par les centres de contrôle technique. Il peut varier selon le nombre de défaillances à contrôler, et leur nature (simple examen visuel de contrôle ou besoin d’utiliser des outils de mesures spécifiques).
Pièces à emporter
Sans ces deux documents, l’équipe du centre de contrôle technique ne pourra pas réaliser votre contre-visite et vous devrez impérativement prendre un nouveau rendez-vous.
Déroulement de la contre-visite
Le saviez-vous :
Évitez la contre-visite
Voici quelques points de contrôle que vous pouvez vérifier.
Le freinage
Les plaquettes et disques trop usés sont tolérés, tant que ça freine toujours bien (pas de contre-visite), mais mieux vaut les remplacer par prévention, et surtout pour votre sécurité. Les déséquilibres trop importants entre les roues droites et gauches, ainsi qu’une efficacité globale insuffisante sont par contre sanctionnés. Y compris pour le frein à main.
Astuce : mettez votre voiture en condition avant d’arriver au contrôle. Certains déséquilibres présents à froid peuvent disparaître à chaud. De même, vous pouvez tirer plusieurs fois le frein à main en roulant (soyez prudents) pour faire chauffer les garnitures éventuellement spécifiques. Le contrôleur le fait souvent de lui-même. Dans tous les cas, cela peut améliorer des performances trop justes. Enfin, lester un peu le coffre peut permettre de rééquilibrer l’avant et l’arrière par action du répartiteur de freinage, cela peut aussi aider.
Par ailleurs assurez-vous que le niveau de liquide de frein dans son bocal est au-dessus du mini, que ce bocal ne fuit pas et que le voyant n’est pas allumé au tableau de bord, car c’est aussi désormais sanctionné.
Denier point : la pédale de frein doit être coiffée de son caoutchouc, mais honnêtement, son absence est rare.
L'identification du véhicule
La plaque d’immatriculation doit être conforme, au niveau du lettrage, concorder bien sûr avec la carte grise et surtout ne pas être détériorée (pliée, cassée, fissurée pour les versions en plexiglas, les caractères ne doivent pas être décollés). Si c’est le cas, vous serez recalés. Et vous risquez aussi une contravention au passage. Remplacer une plaque d’immatriculation est rapide et coùte en moyenne entre 15 € et 20 €.
Le type de carburant utilisé doit correspondre à celui de la carte grise de ce côté-là…
Normalement pas de souci.
La visibilité
Le pare-brise doit être présent (évidemment) et ne présenter aucune fissure (en tout cas pas plus de 30 cm si elle n’est pas dans le champ de vision). Les éclats sont tolérés s’ils sont plus petits qu’une pièce de 2 euros environ, et non situés dans le champ de vision. Si vous rentrez malheureusement dans ces cas de figure il faudra le remplacer ou faire réparer les impacts. Sachez que de nombreux assureurs prennent en charge sans franchise une réparation. Profitez-en, ce serait trop bête de risquer la contre-visite pour ça. C’est aussi un bénéfice pour votre sécurité, et la solidité du pare-brise.
Pour les rétroviseurs, leur absence ou leur mauvaise fixation sont sanctionnés. Un simple scotchage au chatterton ne suffira pas à éviter une contre-visite.
En ce qui concerne les essuie-glaces, leur absence ou leur non fonctionnement conduit aussi à la sanction.
L'éclairage et la signalisation
Lors d’un contrôle technique, la moindre ampoule grillée, une glace de phare ou un cabochon fissuré, un faisceau réglé trop haut seront sanctionnés. Il est facile de faire le tour de sa voiture pour inspecter ces éléments. Pour la plupart des modèles d’auto, remplacer une ampoule est aisé (sauf quelques modèles récents, en particulier chez Renault) et pas ruineux. N’oubliez pas de tester le troisième feu stop et les répétiteurs de clignotants. Tout feu présent à l’origine doit fonctionner. Si vous avez un doute sur la hauteur du faisceau, demander à un garagiste un réglage au régloscope, car c’est désormais soumis à contre-visite si c’est trop haut ou ‘anormalement » bas.
Astuce : c’est encore plus économique si vous les réglez vous-même. Placez-vous à 10 mètres d’un mur, sur une surface plane et horizontale. Reportez la hauteur des ampoules sur ce mur. Codes allumés, le phare gauche doit éclairer dans l’axe, et entre 10 et 15cm sous le repère tracé. Le phare droit doit éclairer à la hauteur du repère mais décalé légèrement sur la droite. Un réglage plus fin ne peut se faire qu’avec le régloscope mais ces valeurs passent au contrôle technique.
L'équipement
Vérifiez que tous les sièges sont bien fixés sur leurs rails et ne présentent pas un jeu excessif. Les ceintures doivent toutes être présentes et fonctionner. Elles doivent être par ailleurs en bon état (ni coupure, ni déchirure, ni trous).
Astuce : afin d’éviter la mention ‘contrôle impossible’, présentez la voiture familiale au contrôle technique sans les sièges enfants, qui monopolisent les ceintures. Même si c’est rare, et que la plupart des contrôleurs mentionnent alors ‘essai non réalisé’ (ce qui ne mène pas à une contrevisite), ça peut arriver et ce serait dommage.
Par ailleurs, ne laissez pas les boucles de verrouillage sous la banquette (cela peut arriver si on l’a rabattue) de façon à ce qu’elles soient accessibles.
Enfin, pour ceux qui s’en servent peu, vérifiez que le klaxon fonctionne bien. Dans le cas contraire, vous seriez recalé.
Les liaisons au sol
Le contrôle des pneumatiques est facile. Les témoins d’usure ne doivent pas être atteints, la différence d’usure ne doit pas dépasser 5 mm entre les roues d’un même essieu, et les dimensions doivent être conformes aux homologations du constructeur. Si ce n’est pas le cas, passez par la case remplacement. De même si les flancs sont coupés ou si le pneu est manifestement déformé.
Idem pour la jante, une déformation excessive suite à choc contre un trottoir par exemple, et c’est la contre-visite. Surveiller que ce n’est pas le cas, au besoin en retirant les enjoliveurs.
Autre nouveau point soumis à réparation depuis début 2012, les amortisseurs qui fuient. Contrôlez donc leur état visuellement. Si pour certains des coulures sont synonymes de remplacement impératif, pour d’autres ce peut être sans gravité, ou en tout cas le remplacement peut attendre. Dans ce cas, un essuyage en règle des amortisseurs peut éviter la sanction.
La structure, la carrosserie
À ce chapitre du contrôle technique, il faut juste savoir que toute partie de la carrosserie qui serait saillante entraine une contre-visite. Veillez donc à faire en sorte que ce ne soit pas le cas. Des panneaux de carrosserie sont abimés et saillants suite à des chocs. Mort pour mort, aplanissez-les au marteau ou à la masse, ou bien tordez-les dans le bon sens (vers l’intérieur). Un pare-chocs rebique trop ? Tentez de lui redonner forme en le rivetant, ou en le refixant au fil de fer ou avec des colliers en plastique (rilsan). Pas esthétique, mais le contrôleur, du moment que rien ne dépasse, donnera son sésame.
Vérifiez aussi que tous les ouvrants s’ouvrent et se ferment correctement. Une ouverture ou une fermeture impossible sont sanctionnées d’une contre-visite.
Astuce : vous avez des baguettes de porte ou de pare-chocs qui rebiquent Retirez-les, elles ne sont pas obligatoires et vous prendrez moins de risque en cas de contrôleur tatillon.
Les organes mécaniques
Il y a peu de points soumis à contre-visite dans un contrôle technique périodique qui puissent se détecter et se solutionner facilement. On peut toutefois citer les fuites de carburant, qui se détectent à l’odeur, mais que vous aurez certainement solutionnées hors échéance de CT, vu la dangerosité et l’aspect économique… Et également la ligne d’échappement. Une mauvaise fixation ou une fuite sur la ligne sont sanctionnées.
Astuce : on peut détecter une fuite en bouchant la sortie du pot avec un chiffon, on entend alors un chuintement là où ça fuit. Il existe des pâtes ou des emplâtres pour solutionner ces fuites, qui sont acceptées par le contrôle technique. La mauvaise fixation se déniche en secouant tout simplement légèrement la ligne. Si il y a des bruits ou du ballant, il faut alors refixer, resserrer ou remplacer la fixation incriminée.
La pollution
Pas facile sans instrument de mesure de savoir si sa voiture pollue ou pas. Mais un dégagement de fumée à l’échappement doit tout de même vous alerter.
Astuce : pour réduire la pollution (si vous doutez d’étre irréprochable, par exemple si vous étiez déjà limite 2 années auparavant), il faut, comme pour le freinage, mettre son véhicule en condition. C’est-à.dire avoir roulé avec, dans l’idéal quelque temps sur l’autoroute à haut régime, en 4e par exemple. Au besoin, versez avant cela un nettoyant injection dans le réservoir d’essence (si vous avez au moins la moitié d’un plein, sinon complétez). Cela peut permettre de ‘décrasser’ un peu tout cela. Et dans tous les cas, une voiture chaude pollue moins qu’une froide, qui peut donner un « faux positif’ au test antipollution.